© 2010 Aromathérapie / Aven (Valais) / Photos : ©Lucie 

«C’est l’esprit qui mène le monde

et non l’intelligence»

Antoine de Saint-Exupéry

Depuis plus de 5000 ans, les peuples indigènes de toutes les civilisations du monde ont utilisé l’âme des plantes pour se soigner, se masser, se parfumer, cuisiner. Dans les cultures de l’Antiquité, les essences produites par distillation étaient considérées comme l’âme et l’esprit de la plante et la plante était considérée comme un être vivant à part entière. Tout cela reflète bien le fait que la pensée, le corps et l’esprit vibrent à l’unisson.

La civilisation la plus avancée dans le domaine fut l'Egypte antique, dont la médecine était particulièrement avancée. La conservation des momies étant peut-être l'exemple le plus manifeste. Lorsqu’ils découvrent les tombeaux des Pharaons les archéologues n‘ont aucun problème pour identifier le contenu de petits vases en albâtre, l’odeur des onguents à base d’huiles essentielles, vieille de 3000 ans, est intacte.

L'extraction des huiles essentielles par distillation a été inventée par Avicenne, médecin arabe qui mit au point l'alambic (autour de l'an 1000).

Les croisés ramèneront cette technique en Europe au XII° Siècle. Cette médecine naturelle est introduite par les apothicaires (aromaterii).

En 1918, René-Maurice Gattefossé, pharmacien français, se brûle la main lors d’une explosion dans son laboratoire. Il a le réflexe de plonger sa main dans un récipient contenant de l'huile essentielle de lavande vraie. Le soulagement est immédiat, la guérison de la plaie et la cicatrisation sont d’une rapidité déconcertante. Ce pharmacien se consacre alors à l'étude médicale des huiles essentielles.

Ses travaux seront prolongés par Sévelinge, pharmacien lyonnais, dans le domaine de la médecine vétérinaire.

Au début du 20ème siècle, l’utilisation des huiles essentielles a été quelque peu oubliée avec l’introduction des molécules chimiques de synthèse.

En 1964, à la suite d'une pénurie de médicaments classiques, le Docteur Valnet, chirurgien français, vérifie l'efficacité des huiles essentielles. Par ses ouvrages, il vulgarise l'aromathérapie diffusant ainsi l’information à un très large public.

En 1975, Pierre Franchomme, aromatologue réputé, apporte la notion fondamentale le "chémotype", véritable signature biochimique de l'huile essentielle. Cette notion a permis d'améliorer les résultats thérapeutiques, de réduire les échecs et de diminuer les risques secondaires. Il est co-auteur d'un livre de référence "L'aromathérapie exactement", considérée comme la bible des huiles essentielles.

Depuis, l'aromathérapie, médecine naturelle complémentaire, n'a cessé de gagner du terrain face au "tout chimique de l'allopathie classique".